Agriculture Ségou : les champs sont au rendez-vous

22 September 2012

Agriculture Ségou : les champs sont au rendez-vous

champ de petit mil au village

Ce champ de petit mil au village de Bamoussobougou dans la commune rurale de Cinzana-Gare dans la Région de Ségou nous donne de l’espoir pour une future autosuffisance alimentaire cette année. Nous ne sommes pas encore en période de récolte, mais la qualité des champs donne de bonnes impressions. Cela fait des années qu’on n’y voyait pas des tiges de mil si robustes et des feuilles toutes vertes à cause de la mauvaise pluviométrie. Et, de Bamako à Ségou, en voyant les champs, nous pouvons garder de l’espoir parce qu’il pleut abondamment et nous souhaitons qu’il pleuve convenablement jusqu’à la période indiquée.

Epi de petit mil

Cet épi de mil est une source de joie et de bonheur pour le paysan au village. Les houes sont déposées, mais cela n’empêche pas le paysan de passer de temps en temps observer son champ pour se faire une idée de ce qui va être la récompense de tout son effort à la récolte. Cette récompense, ce sont les épis qui la prédisent car, le paysan peut déjà se faire une idée de son futur avoir à travers la qualité des épis dans le champ. Cette année, quand il continue à pleuvoir convenablement comme souhaité,  nous pouvons dire que la famine que nous avons vécue toute l’année, va peu à peu disparaitre. C’est ce qu’on entend sur tous les lieux de causerie au village aujourd’hui.

champ de sorgho mil au village

Je me rappelle encore qu’au moment où la pluviométrie était bonne au Mali, il n’était pas facile pour un jeune garçon de casser la tige du gros mil pendant la récolte. Ce n’était plus le cas il y a des années parce qu’il ne pleuvait pas beaucoup et toutes les tiges étaient grêles. Cette année, il a pour le moment plu convenablement et les tiges de gros mil sont très robustes et cela donne de l’espoir pour une bonne récolte. C’est pourquoi là où nous sommes, au village, rare sont des chefs de famille qui ne font pas un ou deux tour dans leurs champs parce qu’ils sont toujours content à chaque qu’ils voient ces tiges de mil robustes avec des feuilles toutes vertes que le vent fait danser.

Champ de sorgho au village

Gros mil, qu’on appelle « Keninke » en Bambara, est aussi appelé « Kounsouli » (tête base) parce que quand ça produit bien, le poids des grains font que les épis sont dirigés vers le bas et cette année, c’est cas dans tous les champs de gros mil. C’est pour quoi, même si je ne suis pas ingénieur en agronomie, j’ai quand même compris que la force de la tige du mil est faite en fonction du poids de l’épi qu’elle va supporter et bientôt, ces épis vont diriger vers le bas ! Et, cette année, on a l’impression que le gros mil et le petit mil sont en compétition pour remplir le fond du grenier et cela est un grand bonheur pour le cultivateur.  Cette jalousie entre les espèces cultivables  est une opportunité pour le paysan de remplir le grenier et d’assurer l’autosuffisance alimentaire dans son foyer. Non, pas seulement le pays, même ceux qui sont en ville et qui ne comprennent rien quand on dit que « le sable a crié » parce qu’il a beaucoup plus ! D’ailleurs, c’est dans l’intérêt de tous !

champ de gombo au village

Le gombo qui sert de sauce est également dans la course a aussi engagé toutes ses vitesses pour qu’on n’arrive pas à dire que les marmites ont faim parce qu’il n’ya pas de sauce. Il a déjà devancé les autres parce qu’on a déjà commencé à le consommer frais au village.

une plante de haricot

Le haricot n’est pas au rendez-vous pour les Coulibaly, les Touré, les samaké, les Sogoba et les peuls. Le haricot est une des plantes au village qui mûrissent vite et qui facilité la période de soudure pour les paysans. Contrairement aux autres années, le haricot à présent n’a pas produit à cause da l’abondance des pluies. Il a beaucoup plu et le haricot n’a pas pu avoir au moment indiqué, la chaleur qu’il avait besoin fleurir.

Je souhaite de tout mon cœur, que les champs soient ce que nous tous souhaitons pour que l’autosuffisance alimentaire soit assuré au Mali, en Afrique et partout dans le monde.

 

 

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