La magie du beurre de karité et du verbe soignent les os brisés et les fractures à Samanko au Mali
Certaines pratiques au village, à cause de leurs rôles et de leurs importances pour la société, doivent être connues et soutenues.
Je m’en vais vous raconter les efforts de ce guérisseur traditionnel au service de la société, non pas que je l’ai appris, mais pour m’être rendu chez lui et avoir échangé avec lui sur le sujet en présence de plusieurs malades sous son hangar construit pour recevoir les blessés.
Bourama Doumbia est un guérisseur traditionnel dans le village de Samanko, un village situé à 6 kilomètres de la ville de Bamako. Il soigne toute sorte de fracture au niveau des os.
“Je soigne les jambes brisées, les bras cassées, la colonne vertébrale déplacée et toute sorte fracture et de courbature au niveau des os et avec du beurre de karité”, a déclaré Bourama, souriant, sûr et satisfait de ce qu’il fait pour la société.
“Je suis fonctionnaire malien, mais ce traitement que je fais n”a pas de lien avec ma fonction étatique. Je travaille au service chaque jour du lundi au vendredi. A la descente chaque jour, je peux recevoir plus de 40 à 50 personnes qui souffrent de fracture au niveau des os et les week-ends, je peux recevoir plus de 500 personnes . Ils viennent de partout à l’intérieur et à l’extérieur du pays comme celui-ci, venu de la Côte d”Ivoire, accompagné par sa femme. Mes apprentis et moi, nous nous occupons de leur traitement. Ceux dont le cas n’est pas très grave peuvent faire des va-et-vient, mais ceux dont le cas est grave, nous les hébergeons dans des maisons à travers le village. Chaque matin et soir, nous les rejoignons à leur hébergement pour faire leurs traitements”, nous explique Bourama.
“Vous savez, beaucoup de nos connaissances traditionnelles se transmettent de père en fils et contiennent des secrets et des règles strictes que nous devons toujours respecter. Une des règles strictes de ce savoir dont nous parlons, c’est de soigner gratuitement les malades, c”est-à-dire sans frais de soin. Cela est une des consignes strictes de ce métier qu’il faut respecter. Tout ce que les blessés paient, c’est 100 F ou 200 F CFA de beure de karité, c’est tout. Quand les malades sont guéris, ils peuvent nous faire des cadeaux, sinon, nous ne pouvons pas leur dire de payer quelque chose, c’est ça la règle. J’ai trouvé ce travail comme ça et je ne peux pas transgresser cette règle et ceux qui vont nbso online casino reviews hériter de moi ce savoir, doivent continuer comme ça, sinon, le traitement ne va servir à rien”, nous confie-t-il.
“Oui, nous pouvons noter aujourd’hui de grandes difficultés dans ce travail. A entendre cela, certains vont dire pourquoi si nous ne gagnons rien et que nous avons des difficultés dans l’accomplissent de ce travail, pourquoi ne pas laisser ! Vous savez, notre société était faite de sorte que chacun, dans son petit coin, avait une petite notion pour secourir les autres. Même si cette pratique à tendance à finir, ce n’est pas totalement fini ! Nous voyons, comme nos arrières grands parents et nos parents, que nous avons un devoir moral à accomplir vis-à-vis de la société. Auparavant, dans un village, on tombe de l’arbre, du dos d’animal, au lieu d’aller à l’hôpital, tout s’arrangeait au village et gratuitement. Chacun mettait sa compétence au service des autres. Aujourd’hui, différemment à cela, notre difficulté se situe au niveau du fait qu’il y a beaucoup de blessés d’accidents maintenant. Il ya trop de vélos, de motos et de voitures, les gens sont pressés et les accidents sont fréquents. Nous recevons plus de monde que nos parents et leur hébergement pose problèmes. En plus, il faut faire le tour du village, de famille en famille pour soigner un en un, tous les malades. Ce n’est pas facile”, continue-t-il !
“Cela nous donne d’ailleurs, l’idée d’avoir un espace construit où les malades peuvent loger. Nous pensons à ça, nous sommes en train de voir et de lancer l’appel aux gens de bonne volonté pour nous soutenir à réaliser cela afin que tout se passe dans la facilité et la meilleure condition pour les malades”, lance le guérisseur traditionnel.
A suivre pour les témoignages de ceux qui ont été soignés chez Bourama et les malades qui suivent leurs traitements.
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