Les mendiants à la hache dans la ville de Bamako
La mendicité des enfants se présente sous plusieurs formes aujourd’hui dans la ville de Bamako. Au-delà des vrais élèves coraniques et d’autres enfants qui les imitent, au-delà des handicapés physiques, au-delà des vieilles personnes qui ont besoin d’assistance, au-delà des enfants laissés à eux-mêmes appelés enfants de la rue, depuis longtemps, on constate une autre catégorie de mendiants qui pointe à l’horizon à Bamako, que j’appelle les mendiants à la hache.
Ce sont des jeunes garçons de quatorze à quinze ans à peu près, munis de hache et qu’on rencontre aux ronds-points et aux feux de signalisation à Bamako.
Ce sont des jeunes ruraux qui ont quitté leurs parents pour l’exode rural. A leur arrivée à Bamako, ils se prennent pour des gens dont l’occupation est de morceler du bois de chauffe dans les ménages. Au lieu de s’occuper de cette activité, ils sont toujours arrêtés dans ces places à Bamako, avec l’air très pitoyables et affamés pour demander des pièces de monnaie pour pouvoir manger.
Oui, on doit de l’assistance aux enfants, mais encourager cela n’habitue pas ces enfants à l’argent facile ? Ce n’est pas de laisser pousser à la fainéantise, à la paresse à la grande dépendance, les véritables freins pour le progrès et le développement de la nation, du continent ?
On accuse peut-être les parents de ces enfants, mais certains parents ne savent pas du tout que leurs enfants adoptent ce comportement en ville. Et, c’est très nécessaire de déclarer par là que, beaucoup d’enfants fuient pour venir en ville à l’insu de leurs parents.
Alors le problème est posé ! Quel est la solution ?
Je préconise une large information autour de cette pratique qui s’accroit pour que les parents sachent ce que font leurs enfants quand ils viennent en ville. Pour cela, la presse en ville pourrait passer l’information aux radios rurales que les parents écoutent à tout moment.
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